L’objectif scientifique
L’Institut Desbrest d’Épidémiologie et de Santé Publique (IDESP) vise à comprendre le développement et l’évolution des maladies chroniques qui touchent plus de 30% de la population et qui absorbent 80% des dépenses de soins. Pour ce faire, l’Unité Mixte de RechercheINSERM–Université de Montpellierutilise une nouvelle approche tenant compte de l’environnement au sens large et des trajectoires de soins à travers des marqueurs multimodaux et exposomiques (cliniques, biologiques, comportementaux, psychologiques, sociaux, environnementaux) et s’appuyant sur la puissance des mathématiques dédiées aux données massives. Sa finalité est de penser des parcours de soin et de prévention optimisés pour des cibles pertinentes de patients. Les maladies allergiques et respiratoires, le diabète, l’obésité, les maladies rénales, vasculaires, les rhumatismes inflammatoires et les cancers nourrissent les premières modélisations.
L’équipe
L’unité de recherche multidisciplinaire est dirigée par Pascal Demoly (Professeur à l’Université de Montpellier, Coordonnateur du Département hospitalo-universitaire de Pneumologie et Addictologie du CHU de Montpellier) et Isabella Annesi-Maesano (Directrice de recherche INSERM) et codirigée Nicolas Molinari (Professeur à l’Université de Montpellier et praticien hospitalier en biostatistique au CHU de Montpellier) et Grégory Ninot (Professeur à l’Université de Montpellier et chargé de recherche à l’Institut du Cancer de Montpellier). Elle est composée de 83 membres dont 29 habilités à diriger des recherches. Elle accueille des chercheurs et des praticiens de l’INSERM, de l’INRIA, de l’Université de Montpellier, duCHU de Montpellier, deCHU de Nîmes, de l’Institut du Cancer de Montpellieret duDépartement Universitaire de Médecine Générale de Montpellier.
Les ressources
L’IDESP exploite les entrepôts de données de santé de patients souffrant d’une maladie chronique du CHU de Montpellier, de CHU de Nîmes et de l’Institut du Cancer de Montpellier et les bases de données environnementales nationales et européennes. Elle génère de nouvelles bases de données spécifiques. Elle collabore avec l’Institut de Mathématiques Alexander Grothendieck (IMAG)et lesupercalculateur MESO@LR. L’unité s’intègre naturellement dans l’environnement de laRégion Occitanie, de laMétropole Montpellier Méditerranéeet le programme d’excellence de l’Université de MontpellierMUSE. Elle dispose de collaborations internationales en hébergeant par exemple le Centre Collaborateur OMS de soutien scientifique aux classifications ou la Plateforme universitaire CEPS.
Les retombées
Au-delà des publications, des expertises et autres productions scientifiques, l’équipe va former des doctorants issus de plusieurs écoles doctorales, l’ED 168 Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (CBS2)et l’ED 166 Information Structures Systèmes (I2S). Elle va aussi stimuler les innovations dans le repérage précoce de maladies chroniques, dans la délivrance intelligente de solutions associant traitements et interventions non médicamenteuses et dans l’ajustement des pratiques. Les outils numériques y auront une place prépondérante tout comme les collaborations ville-hôpital, l’implication des médecins généralistes et la collaboration des réseaux de soin et de prévention.